- bergerade
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⇒BERGERADE, subst. fém.A.— Tableau représentant des scènes de bergers dans le goût du XVIIIe siècle. Chambre, paravents à bergerades (cf. bergerie B 2) :• 1. La tapisserie en face de lui était belle, quelque bergerade d'après Boucher.MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 77.B.— P. ext. et péj. Poésie pastorale fade et ennuyeuse, chanson sans agrément. Fredonner de sirupeuses bergerades (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 64). Cf. bergerette B 1 et bergerie B 1 :• 2. Vous figurez-vous Mme Bovary et Germinie Lacerteux imprimées comme les bergerades de Florian et les contes de Grécourt? Ce serait absurde et c'est pourtant ce qui a lieu, tous les jours, à la grande joie des collectionneurs qui se précipitent sur ces pacotilles!HUYSMANS, L'Art mod., 1883, p. 183.C.— Vie idyllique, mais monotone :• 3. — Pensez-vous donc, Monsieur, que nous vivions une éternelle bergerade? — C'est justement ainsi que j'imagine Ribamourt. Rien ne s'y passe, je le jure, que pareil à un roman blanc, entre gens qui s'aiment toujours.TOULET, La Jeune fille verte, 1918, p. 129.Rem. Attesté dans BESCH. Suppl. 1845, Lar. 19e, Lar. Lang. fr.1re attest. 1845 (BESCH. Suppl., au sens A); dér. de berger, suff. -ade. — Fréq. abs. littér. : 9.bergerade [bɛʀʒəʀad] n. f.ÉTYM. 1845; de berger.❖♦ Rare.1 Scène bucolique. ⇒ Bergerie. || Tableau, tapisserie représentant des bergerades.2 Péj. Poésie à thème pastoral, de peu d'intérêt. || Réciter des bergerades. ⇒ Bergerie (II.), berquinade.3 Littér., rare. Vie idyllique. || « Pensez-vous donc (…) que nous vivions une éternelle bergerade ? » (P. J. Toulet, in T. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.